17/12/2012
Congo-Brazzaville

Les populations se plaignent des pénuries incessantes d'eau

Les
fréquentes et longues pénuries d'eau potable agacent de plus en plus
les populations de Brazzaville et de Pointe-Noire, les deux principales
agglomérations de la République du Congo. À Brazzaville, selon la
Société nationale de distribution d'eau – SNDE, les problèmes techniques
seraient à l'origine des pénuries, en réalité l’ensablement des
machines de traitement  au niveau du fleuve Djoué. Une étude de
l'association Congo pour tous, basée à Pointe-Noire, précise que plus de
90 % des Congolais conservent de l'eau dans des bidons de 25 litres
pour prévenir les ruptures d’approvisionnement. Seulement 69 % des
besoins de Brazzaville sont couverts, selon le gouvernement, 57 % selon
les Nations unies. La mise en service d’une deuxième usine d'eau à Djiri
permettrait de solutionner le problème sur Brazzaville. Les travaux ont
commencé en 2009 et sont actuellement réalisés à 85 %, selon la
Délégation générale des grands travaux. La capacité des deux usines de
Djiri sera de 7 500 m3/heure (pour des besoins déjà estimés à 8 000 
m3/heure).

En attendant, l'arrivée des pluies depuis la mi-octobre a
soulagé les populations des deux métropoles qui, malgré la violence des
tornades, sortent pour recueillir de l'eau. Si beaucoup utilisent cette
eau pour la cuisine, la vaisselle et la lessive, de nombreuses familles
la boivent. "On la fait bouillir, et elle devient buvable. Sinon, on meurt de soif",
commente un habitant de Brazzaville. Mais, les inondations provoquées
par les fortes pluies ont tué sept personnes à Pointe-Noire et fait 467
autres sinistrées, selon un comité de crise spécial. Plusieurs quartiers
sont encore sous les eaux, et les canalisations d'eau potable ont été
détruites.

Arsène Séverin, IPS (Brazzavile) – AllAfrica 08-12-2012